28 novembre 2014

Faut-il manger des animaux de Jonathan Safran Foer

La première fois que j’entendis parler de ce livre, c’était de la bouche d’un ami. Un ami « pas comme moi », c’est-à-dire pas particulièrement passionné par les animaux : pas d’animaux chez lui, pas d’animaux dans sa famille, pas de soutiens financiers aux associations de protection animale, pas de bénévolat dans les refuges, pas de sauvetages… rien, pas même une petite miette aux oiseaux l’hiver. Autant vous dire que j’étais consternée lorsque celui-ci m’a annoncé son nouveau mode d’alimentation végétarien suite à la lecture de « ce-livre-qu’il-faut-absolument-que-tu-lises ». Bien que je n’aie jamais mangé beaucoup de viande, cette discussion fut un choc pour moi car je n’avais jusqu’alors jamais sérieusement évalué les conséquences désastreuses du peu « d’animal » que je mangeais et que j’achetais, du concentré de souffrance que cela représentait. Je me rendis compte immédiatement de toute cette énergie déployée à adoucir la vie de chiens et de chats comparée à la non remise en question de ma consommation d’animaux ou de produits issus des animaux ( lardons, chorizo, poissons mais aussi produits laitiers, œufs…). J’ouvrais enfin les yeux, en dépit des « faut bien manger quelque chose », « rien qu’un petit bout de fromage », « mais ceux qui mangent pas de viande, c’est un peu comme les sœurs qui entrent au couvent, non ? » … Et je me décidais à me procurer ce livre au plus vite, ce livre qui serait un recueil de raisons suffisantes ou non, pour arrêter toute consommation de viande autrement dit de chair animale.
Je ne vais pas vous faire un résumé au sens académique du terme, cette présentation ultra-personnelle sera le résultat de ma lecture : ce que j’en retiens, ce que j’utilise au quotidien pour sensibiliser mon entourage au végétarisme, ce que j’échange avec d’autres végétariens. 



Jonathan Safran Foer est un jeune auteur américain. Il a mené des investigations sérieuses aux Etats-Unis pour s’informer lui-même et les autres sur ces animaux qu’il mange. Il dénonce l’élevage concentrationnaire lié à l’agrobusiness, les cadences infernales des abattoirs et déplore la fin des petits éleveurs, la fin des petites structures d’abattage. Il y a quelques passages bien pénibles sur la souffrance qu’endurent ces animaux, ces bruits de torture étouffée dans des enceintes bien gardées.

Non sans acidité, il explique comment tous les américains en viennent à dévorer les chiens qu’ils ont autrefois aimés. Aux Etats-Unis, les corps des animaux de compagnie euthanasiés ou décédés naturellement sur la voie publique partent à l’équarrissage. Ils en ressortent sous forme de farines animales qui constitueront l’alimentation des vaches que les américains mangeront. CQFD

Il dénonce ardemment la transformation de l’Elevage en une Industrie issue des départements de recherche en science animale, née -non pas de la volonté de nourrir tous les affamés de la Terre mais bien de la volonté de quelques entrepreneurs à la tête du secteur agroalimentaire, d’engendrer encore plus de profits. Est pointée du doigt, la concentration des animaux à des niveaux de densité absurdes. Ne lui parler pas d’animaux élevés et abattus dans des conditions optimales et respectueuses : il serait impossible de nourrir tout le monde avec de la chair animale issue de l’élevage extensif. Si les consommateurs ne sont pas prêts à payer les éleveurs pour qu’ils fassent correctement leur travail, alors ils ne devraient pas manger de viande.

Sa philosophie : La justification pour manger ou ne pas manger des animaux est souvent la même : « nous ne sommes pas des animaux ». Mais c’est malhonnête de se convaincre que nous avons un plus grand droit à manger un animal, qu’un animal à vivre sans souffrir.
Le goût et les fonctions de la nourriture ne justifient pas le processus qui lui permet d’aboutir dans l’assiette. Il est clair qu’à chaque décision concernant notre alimentation, nous pratiquons l’élevage par procuration. 

Jonathan Safran Foer devient un auteur que je cite frénétiquement lorsqu’il écrit :  « Ne pas réagir, c’est une réaction, nous sommes tout autant responsables de ce que nous ne faisons pas ».


Les objectifs de cet ouvrage sont d’encourager les lecteurs à revoir leur consommation de chair animale à la baisse, à leur faire prendre conscience que les animaux sont élevés à plus  de 99,99%  dans la souffrance, avec des méthodes d’une cruauté maximale. En soutenant « ce qu’il se fait de mieux dans l’élevage » - encore une fois, il ne s’agit pas de bio ou de l’équivalent US du label rouge qui sont qualifiés de vastes fumisteries marketing, il ferait plutôt allusion ici à un vague mirage utopiste du voisin qui élève quelques poules pour sa propre famille - Jonathan Safran Foer se positionne en welfariste (cherchant à améliorer les conditions de bien-être dans les élevage) et non en abolitionniste.
Petite dédicace perso : Mr Foer, au travers de cet article, je tiens à vous témoigner de tout mon respect, de toute ma reconnaissance et même de tout mon amour pour le nombre de personnes que votre ouvrage a converti au végétarisme (dont ma propre petite personne), pour le nombre de personnes sensibilisées à la cause des animaux d’élevage, et ainsi donc pour tous les animaux épargnés de cette industrie ignoble. Au nom de tous les animaux que vous avez sauvés d’une VIE atroce en ne les faisant pas naître en Enfer : MERCI !
                                                                                                                         
Extrait Bonus : Le bycatch pour les nuls….
 « Le  bycatch ou prise accessoire désigne les animaux marins capturés accidentellement lors de la pêche. Par exemple le chalutage de crevettes rejette par dessus bord, morts ou agonisants, 90 % des animaux marins ramenés à chaque remontée du chalut (dont pléthore d’espèces menacées). Pour 500 grammes de crevettes d’Indonésie, 13 kgs d’autres animaux ont été tués et rejetés à la mer.
Ou prenez la pêche au thon. Parmi les 145 espèces tuées de façon routinière, on trouve : la raie manta, le diable de mer, la raie douce, le requin babosse, le requin cuivre, le requin des Galapagos, le requin gris, le requin de nuit, le requin taureau, le grand requin blanc, le requin-marteau, l'aiguillat commun, l'aiguillat cubain, le requin renard à gros yeux, le requin-taupe bleu, le requin peau bleue, le wahoo, le marlin voilier, la bonite, le thazard barré, le thazard atlantique, le makaire bécune, le makaire blanc de l'Atlantique, l'espadon, la lanterne de Kroyer, le baliste cabri, l'aiguille, la castagnole, la carangue, le centrolophe noir, le coryphène, le Cubiceps pauciradiatus, le poisson porc-épic, la comète saumon, l'anchois, le mérou, le poisson volant, la morue, l'hippocampe, la calicagère blanche, le poisson royal, l'escolier noir, la liche, le triple queue, la baudroie, le poisson-lune, la murène, le poisson pilote, l'escolier à long nez, le cernier commun, le tassergal, l'otolithe, le tambour rouge, la sériole couronnée, la sériole, le pagre commun, le barracuda, le poisson globe, la tortue caouanne, la tortue verte, la tortue luth, la tortue imbriquée, la tortue de Kemp, l'albatros à bec jaune, le goéland d'Audouin, le puffin des Baléares, l'albatros à sourcils noirs, le goéland marin, le puffin majeur, le pétrel noir, le puffin gris, le goéland argenté, la mouette atricille, l'albatros royal, l'albatros à cape blanche, le puffin fuligineux, le fulmar antarctique, le puffin yelkouan, le goéland leucophée, le petit rorqual, le rorqual boréal, le rorqual commun, le dauphin commun, la baleine franche, le globicéphale, la baleine à bosse, la baleine à bec, l'orque, le marsouin commun, le grand cachalot, le dauphin bleu et blanc, le dauphin tacheté de l'Atlantique, le dauphin à long bec, le grand dauphin et la baleine à bec de Cuvier.Imaginez que l'on vous serve une assiette de sushis. Si l'on devait y présenter également tous les animaux qui ont été tués pour que vous puissiez les déguster, votre assiette devrait mesurer un peu plus d'un mètre cinquante de diamètre. »



Sojami et Sojabio

Sojami et Sojabio sont sur un bateau ... On mange des deux tranquillement et on apprécie la balade. Non vraiment je ne pouvais pas ne pas la faire.


Visuel d'une boîte de Sojami
Si vous aimez les fromages à tartiner à coté du pain et du vin (NDLR : il faut commencer à être vieux pour connaître cet obélisque des slogans et de la publicité), ce fromage est ce qu'il vous faudra en termes d'alternative végétale. Fabriqué en France, avec du soja NON-OGM bio français produit dans le sud-ouest. Regardez donc où Agen se trouve sur une carte, les locavores auront du mal à ne pas piailler leur joie de voir des ingrédients parcourir aussi peu de kilomètres avant d'être préparés.

Sojabio, nouvelle gamme ... de Sojami
L'entreprise est située au niveau de l'Agropole, un incubateur (ou pépinière, nom différent, même fonctionnement) d'entreprises spécialisées dans l'agro-alimentaire. On y trouve de tout, mais cela permet essentiellement de rappeler que l'innovation existe aussi dans le végétal.


Passons maintenant au produit. La première génération de Sojami que j'ai pu gouter, rendait, je trouve, beaucoup d'eau par rapport a son homologue "de vache". Produit très sympa, idée brillante, mais en tant que "juste" végétarien à l'époque, je n'avais pas fait de fixation dessus. Vous me direz, je n'ai jamais été un grand acheteur de B-oups, j'ai failli le dire- non plus ...


Bien plus tard, en grande surface, je me suis retrouvé face à Sojabio, venant toujours de l'Agropole. Après vérification, il s'agît de la même entreprise, qui a pu lancer une nouvelle génération de produits, cette fois-ci en grand magasin, trouvé chez Carrefour dans le rayon bio mais probablement ailleurs aussi. Avec toute une nouvelle gamme de parfums, la grande classe ! L'essentiel de l'ancien produit a été conservé au niveau visuel.


Niveau amélioration, la texture est désormais encore meilleure, il y a beaucoup moins d'eau rendue, des goûts variés et tout ce qui s'ensuit. Tout cela doit tenir aux améliorations des procédés de fabrication. Les goûts poivres et cumin sont bien dosés, et les fromages ont été utilisé tant en tartine qu'en sandwich sans aucuns soucis. Je suis ravi que ces produits se démocratisent en grand magasin car ils le méritent largement. Ils n'ont pas du tout à rougir face à leurs analogues au lait de vache, voire même peuvent remporter d'une pousse, car ils sont aux normes bio.

Mise à jour du 5/4/15 : On peut voir dans cet article (lien) qu'ils sont même désormais tournés vers l'export et qu'ils attendent maintenant sereinement des concurrents.


Si vous avez des doutes sur la possibilité ou non de manger du soja car beaucoup de gens ont partagé l'article qu'une personne a plagié et recopié sans vérifier aucunes sources, vous avez ce site pour répondre à la pauvreté des études utilisées, mais également ce site de l'AVF avec références également et même ce site anglais produit par l'équipe de "Viva!" association qui compile des études scientifiques, ce qui fait BEAUCOUP d'études, références à l'appui pour montrer quels sont les mythes et vérités autour du soja, soit beaucoup de blabla pour un simple aliment qui n'est pas spécialement toxique (hors carence en iode ou absence de thyroïde) ni spécialement avantageux dans des consommations humaines raisonnables.


  • Sojami

ciboulette - échalotte


tofu* lactofermenté 91% (eau filtrée, graines de soja* dépelliculées, ferments sélectionnés), huile d'olive* 1ère pression à froid, infusion de ciboulette* 2% (huile de colza* 1 ère pression à froid, ciboulette*), ciboulette* (1.8%), sel marin non raffiné, échalotte*.

* issu de l'agriculture biologique


  • Sojabio

Ail et fines herbes

soja* lactofermenté 91% (eau filtrée, graines de soja* dépelliculées, ferments sélectionnés), huile d'olive* 1ère pression à froid, infusion de persil* (huile de colza* 1 ère pression à froid, persil*), sel marin non raffiné, persil*, ail* (0.6%), fines herbes* 0.4% (ail*, basilic*, romarin*, poireau*, persil*, marjolaine*, livèche*, algues), infusion d'ail* 0.2% (huile de colza* 1ère pression à froid, ail*)

* issu de l'agriculture biologique

poivre 5 baies

soja* lactofermenté 70% (eau filtrée, graines de soja* dépelliculées, ferments sélectionnés), huile d'olive* 1ère pression à froid, sel marin non raffiné, infusion d'origan* (huile de colza*, origan*), poivre 5 baies* 0.8% (poivre* noir, poivre* blanc, coriandre*, poivre* vert, baie* rose), infusion d'ail* (huile de colza* 1ère pression à froid, ail*), ail*

* issu de l'agriculture biologique

cumin

 soja* lactofermenté 74% (eau filtrée, graines de soja* dépelliculées, ferments sélectionnés), huile d'olive* 1ère pression à froid, infusion de cumin* 1.9% (huile de colza* 1 ère pression à froid, cumin*), sel marin non raffiné, cumin* (0.1%), oignon*, estragon*

* issu de l'agriculture biologique


Il n'y a quand même rien de tordu là-dedans. Pour éviter un petit piège, je vous renverrais simplement à la fermentation lactique, qui est un mode de fermentation qui implique la production d'acide lactique. Ce dernier, contrairement à ce que son nom laisse penser est loin de se retrouver uniquement dans le lait de vache. Il existe quelques uns de ces produits qui ont été nommé là où ils ont été isolés en premier, mais que l'on retrouve ailleurs.

25 novembre 2014

London VegFest - Kensington Olympia - 27-29 septembre 2014

La ville de Londres est probablement une des meilleures villes européennes occidentales pour être végan, avec Berlin, Barcelone et Glasgow (élue la ville la plus "vegan-friendly" par PETA). Ceci se manifeste par la présence du VegFest, dont la popularité est montée en flèche après un certain scandale à la viande de cheval, soit à peine un scandale de plus au pays qui a connu la maladie de la vache folle, ou des multiples manquements aux lois sur les traitements fait aux animaux en abattoirs (pétition en cours).

C'était donc une obligation que d'y faire un passage. Ce type de conventions est similaire à toute autre : des ONG présentant leurs missions, des vêtements, des cosmétiques, des "célébrités" venant faire des conférences, des activités et surtout, SURTOUT, de la nourriture PARTOUT. Le tout sur plus de 200 stands répartis sur deux étages. De quoi écouler son salaire si on ne s'écoute pas sur un budget. Le tout gentiment végan, pour les 70 ans de la Vegan Society.

A) Les ONG
B) Les vêtements
C) Les cosmétiques (et associés)
D) Les conférences des "célébrités" et autres activités
E) La nourriture
F) Achats et Bilan

A) Les ONG

Commençons justement par la Vegan Society. Cette dernière disposait d'un stand spécial qui lui permettait de vendre des produits et livres emblématiques. Notamment le "passeport vegan" qui permet d'expliquer dans un nombre incroyable de langues très poliment ce que l'on peut manger ou non si on va au restaurant, pour éviter de se faire piéger. Ils vendaient également plusieurs types de vêtements, notamment ce pull pour le "mois international végan" de novembre 2014. La possibilité d'adhérer sur place était évidemment possible, avec abonnement dégressif dès lors qu'on abonne plusieurs personnes du même foyer. Pour les 70 ans, il y avais droit à un petit sac avec plusieurs produits qui sera présenté plus bas.

Quelques exemples d'articles proposés

Le vegan passeport, pour dire dans toutes les langues "je ne mange PAS de produits animaux, mais voilà tout ce que je mange : fruits, légumes, céréales, légumineuses en tout genres, pois..." le tout écrit poliment et détaillé sur une page entière par langue. Pratique pour les voyages même en pays exotiques vu les dizaines de langues disponibles.

Et un pull pour le mois international végan (Novembre 2014)

Parmi les autres organisations, on pouvait évidemment compter sur la présence de Greenpeace et surtout de Sea Sheperd, qui n'ont pas été installés côte à côte, évidemment, vu les petites rivalités qu'on leur connait. Plusieurs associations caritatives animales étaient présentes, comme HillSide, qui offre un sanctuaire à de nombreux animaux "de la ferme" et également le refuge Wood Green (voir photo) qui sauve à la fois chiens et chats mais aussi petits rongeurs, poules et coqs.

Un stand très visuel, dont des petits jeux pour enfants

Leurs petits protégés en photos
Le stand le plus remarquable à mon sens est venu de Viva!, l'équivalent anglais de L214 car leurs campagnes sont également dirigées vers les animaux de ferme, qu'ils complètent également par une campagne "30 jours vegans" (en anglais), un e-mail par jour avec des recettes, des listes de produits, des conseils nutritionnels pilotés par une équipe de professionnels, et des démos de cuisine. 

Ils disposent également d'une section Viva! Health (santé-nutrition). Celle-ci se charge d'examiner les études scientifique et de les compiler. On arrive donc à des campagnes comme White Lies ("les mensonges du lait") qui montre que le lait a une corrélation avec BEAUCOUP de maladies (petit plaisir, en anglais, car on devine facilement leur traduction : the consumption of cow’s milk and dairy products is linked to the development of teenage acne, allergies, arthritis, some cancers, colic, constipation, coronary heart disease, Crohn’s disease, diabetes, dementia, ear infection, food poisoning, gallstones, kidney disease, migraine, autoimmune conditions, including multiple sclerosis, overweight, obesity and osteoporosis.) et Safety of Soya ("la sécurité du soja") qui recense les études et qui vont au delà du délire ambiant émotif actuel. Délire qui a reçu déjà plusieurs réponses (12, 3). C'est une association solide avec un message graphique fort.

"Les petites victimes du petit-déjeuner", à rapprocher de la campagne récente de L214. Au second plan, les impacts environnementaux de produits et pratiques occidentaux.

L'âge de la viande consommée, l'équivalent humain serait des enfants à peine capables de marcher. Cette infographie a été traduite en français.

Devenez végan avec les 30 jours végans / "Chéri, j'ai mangé une ménagerie entière" devenez végan et sauvez plus de 11.100 animaux sur toute votre vie / Pourquoi vous n'avez pas besoin du lait (et arguments vers le dossier White lies) / Les héros végans, avec les gagnants du 20ème anniversaire de Viva! 
D'autres associations comme Animal Aid ou The Black Fish étaient également de la partie, mais par manque de temps, il a été difficile d'en savoir plus sur leurs actions.

Ils n'étaient pas présents à cet événement-ci, mais à un autre événement où une escapade avait également été faite : le London Vegan Festival (quoi DEUX festivals végans en UN mois ? La chance ! Oui, grave.) mais je souhaite pour finir attirer également l'attention sur Animals Asia Foundation pour leur but assez peu commun et leur succès. Leur mission première est de sauver les ours du "bear bile farming" (élevage d'ours pour leur bile), d'aider à transformer les espaces de vie des animaux de zoo en espace semi-naturel mais également de promouvoir des comportements plus responsables envers les animaux au sein de l'Asie, où des animaux comme le chien et le chat sont parfois consommés couramment avec beaucoup de violence et sans aucune nécessité de survie dans certaines régions.

B) Les vêtements

Sujet bien moins sérieux et frivole, les vêtements. N'ayant pas eu de besoin particulier à ces dates-là, je n'ai pas fait très attention. Néanmoins, on relèvera la présence des chaussures Wills. Il y avait une dizaine de stand, notamment du bambou bio, etc. De cette façon, on peut se rappeler que les végans sont également attachés à "mieux-vivre", à moins polluer et à vouloir tendre vers moins d'exploitation.

Les stands des ONG (Sea Sheperd, Greenpeace, Viva! et d'autres) proposaient également des vêtements à leur effigie.

C) Les cosmétiques (et associés)

Sujet pour lequel j'ai encore moins de compétences : les cosmétiques. La présence de mastodontes comme Lush ou Lavera était accompagnée de plusieurs petits stands de marques véganes pour lesquels c'était l'occasion de se faire connaitre.

Mon attention a été attirée par le stand Vegan Faces, un "pionnier dans la peinture sur visage". Les travaux sont plutôt beaux et qui vend par la même occasion quelques produits. Non, je n'ai pas profité de ces services :).

Parce que pour avoir des papillons dessinés sur la joue,
il n'y a pas besoin de les avoir dessinés d'abord sur un lapin ou un singe.

En tout dernier, un achat de shampooing a été fait au stand de The Rabbit Hole, le seul -à ma connaissance- salon de coiffure végan et bio à Londres (et ailleurs ?), dans le sens où il ne s'approvisionne qu'en produits non testés. Ce salon fera l'objet d'un article à part entière par la suite.

D) Les conférences des "célébrités" et autres activités

Le VegFest se déroulait sur deux étages, un pour les stands, et un pour les conférences et activités. Alors il y avait BEAUCOUP de monde qui parlait dont je n'avais aucune idée de qui ça pouvait bien être, néanmoins, plusieurs personnes ont attiré mon attention pour des raisons et d'autres, ou parce qu'il semblait "d'intérêt commun" d'aller les voir.

Parce que certaines connaissances sont fans, la personne de Rawlesque faisait une démonstration, une coach crudivore végan, qui a un certain sens visuel car elle est également modèle photo. Pour certaines personnes, le "discours" végan n'est "pas sexy, pas bien enjolivé, ne donne pas envie". Depuis je leur ai envoyé le lien, j'attends encore la réponse. Là, on ne pourra pas dire que tout n'aura pas été fait pour les convaincre.

De loin en coup de vent parce que sa démonstration se chevauchait avec deux autres. 
Parmi ceux qu'il était important de voir : les gens de Vegetarian Guides ! Ou comment, français à Londres, voir une conférence sur comment manger végétarien/végan ... à Paris. A l'heure actuelle, le match Londres-Paris est largement remporté par Londres avec plus d'une quarantaine d'endroits totalement végans, contre une vingtaine actuellement à Paris, en pleine expansion cependant.
La version francophone du livre "Vegetarian Paris" devrait être programmée pour bientôt.

On peut relever la présence d'une scène de spectacles, occupée par des humoristes, qui devaient être là parce qu'ils étaient végans -peut-être-. C'était l'occasion de voir un mentaliste, de ne pas tout comprendre mais de bien rigoler tout de même.

Pour un sujet plus sérieux, une intervenante de Viva! a présenté les résultats des recherches du dossier Safety of Soya, une vidéo de la même conférence se trouve d'ailleurs sur le site.

La conférence championne aura été pour moi celle de Melissa Morgan, plus connue sous le nom de Ms. Cupcake, dont le livre est sorti récemment en France, traduit aux éditions l'âge d'homme ! Je pense que si je devais donner la parole à quelqu'un dans une salle comble, ce serait à elle tellement elle était enjouée et incroyablement intéressante à écouter.
Il a été possible d'en apprendre plus sur comment, pourquoi, quand elle s'est lancée, animée par un certain désir de pâtisseries, et une allergie au lactose accompagnée d'un "tant qu'à faire, autant faire sans les œufs !". Elle a discuté de conseils généraux sur comment "végétaliser" des recettes de pâtisseries traditionnelles, en poussant jusqu'au conseils de la cuisson, ainsi que des points subtils, mais importants à connaitre :

- Plus que de la margarine, qui contient également de l'eau, voire est fait avec des grasses saturées, il est parfois plus intéressant de considérer directement l'huile pour remplacer les corps gras. Elle utilise beaucoup d'huile de pépins de raisins, plus locale, pour un résultat similaire.
- Un œuf n'est jamais fait qu'à 80-90% d'eau et fait environ 100g, donc il faut parfois penser à rajouter ces 90-100g d'eau restant pour ne pas finir avec un gâteau trop sec si on garde le même temps de cuisson.
- D'après ses -nombreux- tests, la meilleure solution pour faire des cookies sont les formulations de type "No Egg", plutôt que de l'amidon seul, elle les utilise couramment à la boutique.

D'une manière générale, si on veut pouvoir réaliser une recette de pâtisserie végétale, il faut oser pousser la chose jusqu'à considérer la raison de la présence de chaque ingrédient de la recette de base.

Elle a ensuite répondu aux questions des spectateurs et a même offert (oralement) une recette de brownie végétal-minute au micro-onde dans un mug, mon anglais était un peu trop limité pour pouvoir tout noter hélas :)

Enfin, tout n'était pas spécialement intéressant, j'ai vu une personne se présentant comme chercheur, avec le titre aguicheur "pourquoi il arrive que le végétarisme échoue, et que faire à ce sujet ?", mais tentant d'exposer des théories pas très scientifiques et un peu foireuses, n'étant pas très capable de fournir des références scientifiques sérieuses (au contraire de Viva! qui complétait son discours en donnant les références sur un écran), et ne parvenant absolument pas à indiquer quelle nourriture manger de façon claire. C'était un peu du temps perdu.

Un coin avait été dédié à la projection de films, notamment Cowspiracy, promis je l'espère à un visionnage par le plus grand nombre, mais également The Ghost in our Machine, et plusieurs autres. Le plus connu des films de ce genre étant Earthlings ("Terriens"), bien entendu.

Le monde anglophone peut désormais compter sur un magazine pour relayer les infos d'une manière désormais un peu oubliée : Vegan Life, qui, comme son nom l'indique, parle des informations du "monde végan". Mon gros coup de cœur pour y avoir appris l'histoire de ces deux personnes qui ont sauvés 3000 poules d'un accident de camion pendant que chauffeurs et services vétérinaires les auraient laissés crever au milieu de leurs camarades mortes. Cette histoire est restée muette coté français, d'habitude si prompt à dénoncer les errements agricoles d'autrui.

D'un coté plus fun, voici une perle d'une personne de la communauté crudivore tenant un café : "L'ADN de la planète est lié à notre ADN et à l'ADN des végétaux". Le tout après un gros passage pour demander aux gens de plus s'aimer et d'aimer ce qu'ils mangent car sinon, les gens ne risquent pas d'accrocher non plus.

E) LA BOUFFE

ENFIN, vous l'attendiez, la bouffe ! Qui dit véganisme commence par dire nourriture, à plus de 50%. C'est pourquoi celle-ci vient en dernier. On avait largement de quoi y trouver son compte entre les grandes marques, petites fabriques, stands type "foodtruck", pas mal de monde était là à part quelques grands absents comme VBites qui ont annulé au dernier moment, malgré leur sponsoring.

Commençons de façon très logique par les sucrés. Les chocolats Moo-Free sont parlants et se démarque par des logos d'animaux type cartoons. On notera que eux, au moins, peuvent montrer des animaux heureux sans mentir. On peut les trouver ici dans certains grands supermarchés comme Sainsbury's ou Whole Food Market. Au niveau qualité, ils se défendent vraiment très bien comme chocolat de tous les jours à croquer et je n'aurait aucune honte à les proposer à coté d'un thé.

Les barres Nakd sont quant à elles fabriquées sur une base de dattes et de noix de cajou, sans sucre ajouté. En même temps, vu tout ce que peut contenir une datte séchée en sucre, ça ne serait pas la peine. Quelques autres fruits viennent adapter les "recettes". Pratique en cas de petite faim, mais terriblement facile à faire soit-même pour encore plus de libertés probablement.

La palme du logo le plus mignon revient aux chocolats Moo-Free.
Des barres de dattes et de cajou, crues.
Les gens ne gardent du véganisme que ce qui les arrange, à savoir "mangeur de graines germées ou salades crues sans accompagnement". Je leur poserait le nez sur ce stand aux pâtisseries gargantuesques : "Big Fat Vegan Bakery" ("Bonne grosse et grasse patisserie végane", si vous avez mieux). Un apfelstrudel (donc à la pomme) et un danois à la cerise ont été goutés, et chacun d'eux aurait pu représenter un repas entier vu leur taille et tellement ils devaient être caloriques. Pas mauvais en goût, mais presque trop grand et trop gras.

Bonjour, je voudrais du gras avec supplément gras, et vous me rajouterez un peu de sucre s'il vous plait.

Apfelstrudel et Danois à la cerise 

Et les marshmallows alors ? Ces bonbons à base d’œufs, de miel et de gélatine vous donnent du mal pour être abandonnés ? Qu'à cela ne tienne, l'entreprise Ananda Foods est parvenue à s'en passer pour proposer un produit plus léger et tout aussi aérien et savoureux. Cette dernière a même remporté le prix du meilleur entrepreneur de l'année 2012 (voir site) ! C'est dire si son invention et la montée de son entreprise ont reçu un accueil chaleureux.

Le chocolatier Cocoa Feliz avait également fait le déplacement. Comme son nom l'indique, il base l'essentiel de ses préparations sur l'huile de coco. Par manque de budget, seuls deux petits morceaux ont pu être goûtés, sans pouvoir convaincre, mais ils avaient beaucoup de choix et un tel stand doit sans doute receler de sacrés pépites.

Le stand

Les paquets de marshmallows

Les merveilles du stand de Cocoa Feliz n'ont pu être dévorées que des yeux.

Je vous en ai déjà parlé en long et en large lors des conférences, voici le stand de Ms. Cupcake en photo ! Largement pris d'assaut, les achats ont été repoussés ... jusqu'au moment où ils ont fini sold-out ! Leur magasin étant sur Londres, un passage à depuis été réalisé et fera, lui aussi, l'objet d'un article à part !!

Voilà pour l'expérience des produits sucrés végétaliens, d'une telle variété dure à imaginer quand on n'est pas habitué, des plus "healthy" aux plus gras, tout est possible. Ces stands ne sont qu'une petite partie de ce qu'il a été possible d'expérimenter, d'autres petits exposants proposant également des brownies à base de dattes, des barres de noix, mangue, caroube et j'en passe...

Occupés ? Non, vous croyez ?
Voici venu le doux moment des produits salés. Avec une marque que l'on peut parfois retrouver dans des endroits improbables comme certains supermarchés français dans les Dom-Tom pour des burgers de ""poulets"". Les produits Fry's, que je n'ai absolument pas eu l'occasion de goûter. Impossible donc de dire ce qu'ils valent, néanmoins, ces derniers ont remportés des prix ça et là. C'est donc qu'ils doivent au moins convaincre à un certain point. A noter qu'ils furent choisis pour fournir les plats végétariens des J.O. 2012, un beau marché.

De son coté, Plamil a fait le pari d'être généraliste dans ses alternatives aux produits à base de lait et œufs. Tous leurs produits qui ont pu être goutés (tablettes, chocolat à tartiner, mayonnaise) sont de qualité ... honnête. Honnête dans le sens où ils se sont toujours bien défendus (face au souvenir des produits omnivores), sans être foncièrement révolutionnaires, en même temps ce n'est pas ce qu'on leur demande. Leurs autres produits type lait végétaux n'ont eux pas été expérimentés pour l'instant.

le stand Fry's

Plamil propose des chocolats en tablette et à tartiner, de la mayonnaise et beaucoup d'autres produits.
The honest carrot propose des plat à base de pois chiches, végétariens et végans sur les marchés, festivals et proposent la livraison en ligne (uniquement en Angleterre). Rien de chez eux n'a pu être goûté, néanmoins, plusieurs de leurs burgers me font légèrement de l’œil pour la prochaine fois ! Ils proposent également des falafels, ce qui est normal quand on utilise autant de pois chiches dans toute sa carte.

Stand également pris d’assaut, avec un menu 100% végan pour l'occasion du VegFest
Un petit exposant proposait des temakis à l'avocat, l'occasion pour moi d'apprendre visuellement la technique, trop habitué que je suis à préparer des makis maison. Ce qui ne faisait pas bien cher le "cours" avec dégustation à la clé ! Un autre stand, intelligemment nommé Happymaki a poussé le concept plus loin, et proposait des rouleaux de makis étoffés, mais conservés en un seul morceau et à croquer tel quel ! Par contre, j'en ai oublié de faire des photos. Leur stand peut proposer des options omnivores selon l’évènement, mais le menu du jour était lui 100% végétalien. Pour l'occasion, les makis étaient enveloppés dans des tracts de l'association the Black Fish.

Temaki à l'avocat

Sushi signifie "riz assaisonné" et non pas "viande crue".
Les thons sont des animaux à sang chaud qui peuvent nager jusqu'à une vitesse de 88 km/h.
Les recherches montrent que nous avons perdu 90 % des grands poissons de haute mer ces dernières années.
Il y a besoin d'1,8 kg de sardines pour "produire" 454 g de saumon d'élevage.
Les sardines du pacifique sont constamment sous la menace d'une surpêche.
Il est estimé qu'un poisson sur trois est pêché ... de manière illégale.
La contrebande de ces poissons est estimée à un marché de 14 milliards de livres sterling.
Si ça continue à ce rythme, les études prévoient que nous pourrions ...
-> avoir vidé les océans en l'espace d'une vie humaine. <-
Pour finir, car il fallait finir par eux, mes grands champions, à savoir Vegusto. A l'heure actuelle, selon moi, les meilleurs fromages et les meilleures saucisses qu'il puisse m'être proposé. Ils dépassent même en termes de qualité et de goût les saucisses qu'il m'a été donné de manger en omnivore. Puisse cette marque se démocratiser toujours plus pour parvenir à atteindre des prix plus abordables. Il est possible, à Londres, de les acheter au rayon du Whole Food Market de South Kensington.

Les fromages sont sans gluten et sans huile de palme, fondent agréablement, ont un excellent goût proche des comté, bleu, emmental... Je pourrais tellement en dire qu'ils mériteraient un article pour eux seuls, encore. Ces derniers proposaient des hot-dog et des farmhouse sausages en sandwich (photo), agréablement grillées, elles raviront tous les barbecues de l'été. Leur seul défaut ? Quand on voit le stand, on voudrait absolument tout acheter.

Les saucisses en train de griller en arrière-plan, les fromages exposés au premier plan.

Farmhouse Sausage (ketchup) et Hot-Dog (moutarde). J'aurais pu manger une dizaine de chacun d'eux.

F) Achats et Bilan


Autant de choses à voir ne pouvaient pas rester sans aucun achat, voici leurs photos. Tout d'abord, achat d'un tee-shirt chez Sea Sheperd, en coton bio et équitable histoire d'être cohérent jusqu'au bout. Découverte du magazine Vegan Life, un GROS achat au stand vegusto de divers fromages et surtout du mushroom burger !

Enfin, l'adhésion à la Vegan Society donnait droit à un sac cadeau avec plusieurs échantillons de produits de sponsors en tous genre.


Parce que les dauphins du Marineland le méritent.

Magazine, laits végétaux, poudre de caroube, BEAUCOUP de produits Vegusto, fiches d'informations Viva!

Sac "Cadeau" remis lors de l'adhésion à la Vegan Society pour ses 70 ans, échantillons de nourritures, de protéines de soja texturées sous différentes formes, shampooing acheté au Rabbit Hole et d'autres produits cosmétiques;


Voici les quelques options du monde végan a qui il a été possible de rendre visite en à peine deux jours de festival. Lorsqu'on devient végétalien, que ce soit pour les animaux, l'éthique, la planète ou la santé, il arrive qu'on se sente un peu esseulé ou presque extraterrestre, au milieu de ses anciennes habitudes qui soudainement nous apparaissent telles qu'elles sont vraiment. 

Puis, on se retrouve dans un lieu avec plus de 6.500 personnes qui ont fait le même choix de cesser parmi plus de 10.000 visiteurs sur les deux jours, pour partager des offres incroyablement variées, de la nourriture la plus saine à la pâtisserie la plus grasse en passant par des rouleaux de makis puis des hot-dogs pour ainsi dire encore meilleurs que ce qu'on a pu connaitre. Un peu loin des clichés salade/carotte/graines tout ça, non ? De cette façon, on se rend compte que rien n'a été abandonné, que l'on ne vit pas plus mal qu'avant, tout en faisant beaucoup moins de mal. Il suffit de savoir où regarder. 

Selon leur sondage, après leur passage au VegFest (voir le site), 2150 personnes ont décidé de changer d'alimentation. 900 végétariens ont dit vouloir devenir végan, 100 omnivores ont fait le passage à végétariens, et 1150 omnivores ont déclaré vouloir réduire leur viande. Plutôt un beau succès, auquel je reviendrais sans hésiter !

21 novembre 2014

Salade de chou de Savoie

Encore une recette avec du chou alors que j'avouais sans scrupule dans l'article précédent que je n'aimais pas ça ? La raison en est tout simple, les choux sont de saison, et je reçois actuellement un ou deux choux par semaine dans le panier. Il faut bien les cuisiner tous et de préférence pas de la même manière. L'avantage dans tout cela est que je découvre plein de choux que je ne connaissais pas ! Et puis soyons honnête, s'il y a bien une chose que l'on peut leur accorder, c'est qu'un chou, c'est beau !

Mon beau chou...
Le chou de Savoie est également appelé chou de Milan. Cependant, avec des origines savoyardes, je ne pouvais que préférer la première version. Surtout qu'en anglais il se nomme Savoy cabbage ! Ce chou a donc atterri chez moi et je devais en faire quelque chose. N'ayant pas envie de l'incorporer à nouveau dans une soupe et étant d'humeur à expérimenter, je me suis orientée pour une salade. Je me suis pour cela inspirée d'une recette trouvée sur Marmiton qui évidement était omnivore (qu'est ce que j'ai détesté cette manie de rajouter des lardons dans les salades quand je mangeais encore au restaurant universitaire). Le résultat fut une salade vraiment savoureuse au point que Nico m'a immédiatement demandé d'en refaire à peine l'assiette finit.

... qui finit en salade

Ingrédients :
- 1 chou de Savoie
- 2 avocats
- 2 pommes
- 2 échalotes
- 200g de tofu
- 3 c. à s. de shoyu (sauce soja)
- 2 c. à s. de vinaigre de cidre
- 2 c. à c. de moutarde
- 4 c. à s. d'huile de tournesol + un peu plus pour cuire
- Sel, poivre

Recette :

Couper le tofu en fines lamelles (1 ou 2 cm d'épaisseur) et les mettre à tremper dans un récipient contenant la sauce shoyu. Ajouter de l'eau pour que le tofu soit totalement immergé. Plus on rajoute d'eau et plus le temps de trempage devra être augmenté pour que le tofu ait du goût. Faire tremper minimum 2 heures. Si le tofu n'a toujours pas assez de goût ou que vous n'avez pas assez de temps vous pouvez directement couper le tofu en cube ce qui augmentera la surface de contact avec le liquide.

Préparer le chou en enlevant les grandes feuilles extérieures qu'on coupe en lanières puis les lanières en deux. On coupe le cœur du chou en deux puis chaque partie en 4 ou 6. Faire cuir le chou à la vapeur jusqu'à qu'il soit tendre (30 minutes environ). Une fois finit le laisser tiédir et l'égoutter.

Couper le tofu en cube et le faire dorer dans une poêle avec un peu d'huile. Éplucher et épépiner les pommes puis les couper en cube. Couper la chair des avocats en lamelles. Mettre dans un grand saladier le chou, le tofu, les avocats et les pommes puis mélanger délicatement.

Préparer la vinaigrette : mettre le vinaigre, la moutarde et le sel dans un récipient et mélanger. Ajouter l'huile et le poivre et mélanger afin d'avoir une texture crémeuse. Émincer les échalotes et les rajouter à la vinaigrette. Verser la vinaigrette dans le saladier ou dans l'assiette selon votre préférence et bon appétit.

Je ne trouve pas de tofu fumé convenable dans mes magasins de proximité, du coup je prépare un tofu au goût proche à l'aide de la sauce shoyu mais vous pouvez parfaitement remplacer ma préparation par du tofu fumé ce qui vous fera gagner du temps. J'ai servie la salade avec du pain à l'ail (garlic bread pour les anglophones) mais des croutons à l'ail iront tout aussi bien avec ou tout autre pain de votre convenance.

19 novembre 2014

Gourmet meat-free meatballs VegiDeli par VBites

La boulette de viande, de son nom anglais "Meatball", figure dans pas mal de traditions de cuisine. En même temps, il ne faut pas être le plus sophistiqué des cuisiniers pour prendre ses ingrédients dans ses mains et en faire des boulettes, donc cela semblait évident que plus d'un humain en plus d'un endroit allait avoir l'idée dans l'histoire de l'humanité.

A notre époque et dans nos contrées, il me semble que c'est l'emblème d'une marque qui vend des meubles en kit avec une ingéniosité non feinte. Ce sera donc un référentiel intéressant qui devrait parler au plus grand nombre.

C'est lors d'une commande chez un Monde Vegan, en plein passage au végétalisme, que l'achat des "Gourmet meat-free meatballs" (boulettes de viande sans viande, ouai, tout ça!) a été programmée. C'est apparemment un des produits qui se vend le plus chez UMV. Donc Allons-y Alonzo.

Ancien visuel

Ces boulettes sont de la gamme "VegiDeli", du groupe VBites qui avant s'appelait avant Redwood. Dès que je vois des groupes agroalimentaires changer de nom, je ne peux m'empêcher de faire ce clin d’œil léger que les adorateurs des Nuls reconnaitront. L'avantage avec VBites (en Angleterre tout du moins) est qu'ils sont presque aussi répandus que Quorn, à la différence près que leurs produits sont végans !!


Nouveau visuel


Un tel "grand" groupe, me direz-vous, recourt forcément aux OGM, donc à fuir comme la peste ? Pas de bol, la boîte arbore fièrement un "Sans OGM" (GMO-Free hein, pour ceux qui parlent anglais) à coté de "convient aux végétariens et aux végans", "sans produits laitiers ni viande", "sans colorants artificiels ni conservateurs". Elles sont de plus fabriquées au Royaume-Uni, pour le coté local, c'est toujours ça de pris face à des produits argentins, par exemple, à moins que je soit devenu tout pourri en géographie. Pour finir, pas d'huile de palme !

Tout ça est déjà super, mais qu'en est-il du goût ? Eh ben ma foi, elles sont vraiment très bonnes !! Ce n'est pas pour rien que ce produit figure parmi les produits les plus vendus du magasin "Un Monde Vegan" (selon leurs dires). En tous cas, elles tiennent tout à fait la dragée haute à leur collègues suédoises à base de viande. Elles se maintiennent bien et il y a de quoi manger. Elles ont un coté légèrement épicé, pas trop salé.

Ingrédients : eau, protéines de soja, huile végétale (pépins de raisins), oignons, sel, agents de texture : carraghénanes, methyl cellulose, amidon de pommes de terres, sucre, arôme, levure sèche, épices, poudre d'oignons, poudre d'ail, extrait de malt.

Rien de bien sorcier à nouveau du point de vue des ingrédients, les carraghénanes sont un gélifiant extrait d'algues, ils sont plutôt du genre sucres complexes (fibres), la methylcellulose est une fibre soluble issue de la cellulose qui a de nombreux usages, tant en médical qu'en alimentaire. Les deux permettent simplement à la boulette de tenir jusqu'à ce que vous la mâchiez, rien de plus. Leur utilité en tant que fibres permettra même de rendre ça plus digeste.

Il est à noter que ce produit peut être congelé, et qu'il passe bien à la fois au four ou au grill. Pour finir de ravir les écolo, il est indiqué que l'emballage est produit à partir de matériaux recyclés et il est 100% compostable (à noter toutefois qu'il s'agit probablement de compostage industriel qui implique un rognage plus important que le tas de légumes chez un particulier).

C'est plutôt pas mal tout ça pour un produit "d'extrémiste végétalien" industriel.