Animal Aid's Christmas Fayre, le 7 décembre 2014 à Londres

Après le London Vegan Festival, le London VegFest, c'était au tour de l'Animal Aid's Christmas Fayre du 7 décembre 2014 de compléter les événements entièrement végans que la ville de Londres héberge en l'espace de quatre mois, ce qui est pas mal, quand on n'est pas habitué. Animal Aid est une association de protection animale anglaise qui diffuse notamment des vidéos montrant des actes de cruauté gratuite dans des abattoirs, qu'ils soient avec étourdissement, bio, halal, etc. (pour briser les rêves des plus ingénus, on parle par exemple de brûlures de cigarettes). Elle organise chaque année ce qu'on pourrait appeler un "Noël sans cruauté" ou encore mieux et sans complexe "le Marché de Noël des animaux" où c'est vraiment Noël pour eux, vu qu'ils ne font pas partie des produits. Quand on voit l'habituelle débauche d'une table pour les fêtes, ça change et c'est un maigre soulagement.

Non il n'a pas un œil au beurre noir <3.

La liste des stands disponible sur la page Facebook de l'événement est imposante, d'autres associations ont volontiers répondu à l'appel comme Viva!, Animal Asia, et même Sea Sheperd mais aussi toutes les marques et vendeurs dont nous avions parlé précédemment au VegFest. C'est pour eux l'occasion d'exposer à Londres, et de pouvoir soutenir ce genre d'événements.

Soit c'est ici, soit quelqu'un a fait une blague.

L'hôtel de ville de Kensington dans l'Ouest est une nouvelle fois l'hôte d'un événement du genre après avoir accueilli le London Vegan Festival en aout dernier (non posté sur le blog), nous connaissions donc déjà les lieux et c'est l'occasion de vous les faire découvrir. C'est parti pour un petit tour des stands présents :

Tous d'abord les chaussures avec les stand de Wills et Vegetarian Shoes :

Wills

Vegetarian Shoes (en même temps c'est marqué)

Ensuite, quelques O.N.G. qui ont présenté des stands, Viva!, Sea Sheperd, Animal Asia ...  mention spéciale à la présence du groupe London Animal Rights vendant notamment des vêtements à l'effigie d'A.L.F., ce mouvement, sans structure propre, est considéré comme "écoterroriste" par les autorités. Un gros coup de cœur pour "the Fox Project", une association qui informe et milite pour un contrôle non-létal des renards en zone urbaines : stérilisations en zones surpeuplées, vaccinations, informations à destination des particuliers pour se comporter de façon adéquate avec les renards sauvages afin d'éviter les désagréments habituels. Dire que la gestion choisie en France qui se résume à un très humain "tuons les tous" avec les Chti Fox Days, rebaptisés langoureusement "Journées du goupil" histoire de faire oublier le massacre de renards lors d'opérations de déterrage, pour ensuite se plaindre d'être envahi par les ragondins... Enfin bref, pompiers pyromanes, banquiers cleptomanes, vous aurez compris l'image de notre constance dans la médiocrité. 

Le stand de Viva! et le monde devant

En modèle, l'oratrice du dossier "Safety of Soya" par la même association

Sea Sheperd

A.L.F.

The Fox Project

Le même, avec ce beau tableau

Contre l'export d'animaux, un sujet qui a atteint les principaux journaux récemment.

Animal Aid, hôtes du marché.

Le meilleur pour la fin : la nourriture, beaucoup de nourriture, PARTOUT de la nourriture ... végane. Les classiques, avec les chocolats Plamil, le stand de Ms. Cupcake, avec plein de cupcakes (logique) mais aussi des cookies de toute beauté à qui il a été tellement difficile de résister, qu'on a pas résisté (voir plus loin). Les guimauves sans gélatine d'Ananda Foods. Après ces belles sucreries, une EXCELLENTE révélation : Mr Nice Pie, qui n'ont pas de magasin pour l'instant et qui sillonnent les marchés et événements en Angleterre, et ils ont quelques revendeurs, j'aurais pu manger tout l'étalage et je leur souhaite de s'établir à 100%.

Enfin, évidemment, je ne les présente plus, les champions selon moi, sans huile de palme, sans gluten, (voir leurs sites anglais et français par vous même pour en avoir le cœur net),  les suisses de Vegusto étaient évidemment présent. Les vendeurs ont été d'une sacré gentillesse à me parler français en captant mon monstrueux accent.

Plein de chocolats, pleins de Plamil. (Pas d'huile de palme en général : huile de coco)

Ms. Cupcake et ses cupcakes. Elle tourne surtout à l'huile de pépins de raisins nous a-t-elle confié 

Les chamallows, guimauves en français, très bon, mais pas pris cette fois-ci par manque de budget.

Le logo très manly et très classieux de Mr. Nice Pie. pas de photos de leurs tartes, elles ont été mangées avant !

Le trône de fromage.

Le stand vegusto pris d'assaut a côté  

Et enfin, plus pour vous montrer le monde, et parce que je n'ai pas grand chose à dire dessus, des photos du monde présent.

On se sent moins seul hein ?

Ah en plus ils recyclent.

Tout le monde n'est sans doute pas végan, mais tous les stands le sont, et là je n'ai montré que deux étages, d'autres encore étaient au sous-sol. Qui dit stands dit évidemment achats, un bonnet A.L.F. pour l'humour et parce qu'il se mettait à faire froid, des chaussettes, trois saucisses Vegusto différentes, des chocolats Plamil, le petit guide édité par the Fox Project, le très mignon livre "Unlikely Friendships" traduit en français par "Drôles de couples", ces animaux qui se lient d'amitié alors qu'ils ne sont même pas de la même espèce.

Mais également, un cookie-sandwich caramel "beurre" salé de chez Ms. Cupcake, ainsi qu'un autre cookie ... moitié chocolat-sucre de canne, tous les deux à tomber de bonheur.

Sur ces belles photos d'achats et de combinaisons gras et sucre réellement dignes de Noël sans avoir dégommé d'animaux pour les faire, il ne me reste plus qu'à vous souhaiter une excellente journée ou soirée ... et vous annoncer le prochain VegFest qui aura lieu à Brighton les 28 et 29 mars prochain, avant d'aller à Bristol en mai, puis de remettre ça à Londres en octobre prochain !!! C'est ça qui est bien ici, ça ne s'arrête jamais. Voilà le site du festival : http://brighton.vegfest.co.uk

Les oubliés de Magescq, 15 février 2015

Il n'était pas dans mes intentions d'écrire un article sur la manifestation anti-corrida du 15 février 2015 à Magescq. Mais après avoir lu le pompon de la minablerie du côté de chez Viard, impossible d'y résister.

Oui, NOUS ETIONS 40 ! 

Non pas 40 personnes, mais 40 représentants de millions de personnes définitivement contre la corrida, 40 représentants des valeurs les plus nobles de l'Humanité venus manifester encore une fois contre la cruauté humaine.

Comment ne pas se féliciter de réunir des dizaines de militants venus de la France entière, à chaque torture d'êtres vivants servie en distraction dominicale ? 

Le gymnase-arène au second plan à droite. La bâche verte pour dissimuler la sortie des cadavres.

Nous avons la jeunesse avec nous, nos valeurs et notre infaillible sens de la justice. 

Nous marchons, le sens du vent de l'Histoire dans le dos, nous œuvrons pour l'abolition de toutes les formes que revêt la cruauté humaine.

Les amateurs de sang nous craignent, leurs portes-paroles feignent de se rassurer en minimisant nos actions car ils savent que la fin de leurs sanglantes réjouissances approche. Ils se gaussent de notre nombre, tout en sachant qu'un seul d'entre nous suffit à gâcher leur « fête ». Nous sommes leur petite dent creuse, cette fine douleur lancinante qui se rappelle à eux lorsqu'ils ne s'y attendent pas.

Nous sommes la voie de protestation contre leur barbarie, celle qui rappelle à qui veut l'entendre que pour exister, la corrida oblige une dérogation à l'article 521-1 du code pénal visant à protéger les animaux : 

alinéa 1 : « Le fait, publiquement ou non, d'exercer des sévices graves, ou de nature sexuelle, ou de commettre un acte de cruauté envers un animal domestique, ou apprivoisé, ou tenu en captivité, est puni de deux ans d'emprisonnement et de 30 000 euros d'amende. » ; 

alinéa 7 : « Les dispositions du présent article ne sont pas applicables aux courses de taureaux lorsqu'une tradition locale ininterrompue peut être invoquée. Elles ne sont pas non plus applicables aux combats de coqs dans les localités où une tradition ininterrompue peut être établie ».

Déroger à cette loi de protection animale est l'aveu de sévices graves et cruels envers les taureaux et veaux.

Et ce ne sont pas les individus croisés sur le chemin de l'arène allant se repaître de sang, qui me contrediront, faute d'équipement permettant toute éventuelle réflexion.

Qui la grand-mère adepte du majeur tendu, 

Qui Miss bimbo peroxydée de Magescq,

Qui l'énergumène déguisé en caricature de caricature de bourreau, 

Qui ce jeune couple amenant nouveau-né en poussette et enfant en bas-âge afin de passer un bon moment en famille sur fond de violence des hommes,

Qui cet adolescent en âge de soif de rébellion qui s'y rend « parce qu'on lui a payé sa place »,

Qui ce vieil homme clamant avec un air fort intelligent, que la torture est un spectacle, oui Madame.

Je suis fière d'avoir manifesté à Magescq, fière d'avoir contesté ces infâmes massacres, pleuré les 6 veaux-martyrs dont les plaintes ont été recouvertes par les airs dégoulinants d'une funeste fanfare.

"Chacun a la responsabilité morale de désobéir aux lois injustes" Martin Luther King

Légumes sauté à la japonaise et pâte udon

A l'origine de cette recette : encore un chou! Non pas que je ne consomme que ça - même si la saison hivernale y est particulièrement propice - mais décidez de sortir des sentiers battus et vous vous rendrez vite compte qu'il est extrêmement difficile de trouver des recettes! De plus, j'aime bien cette idée d' "à chaque chou, sa recette".

Le chou en question était d'ailleurs la vedette du mois passé puisque son nom anglais est January King Cabbage. De la même famille que le chou de Savoie il se nomme en français "Chou Violet de Pontoise". Bref, anglais ou français, ce légume en jette et il a de quoi, avec sa belle couleur violette aux extrémités de ses feuilles.

January King Cabbage ou chou Violet de Pontoise

 

La recette que je vous propose ne met malheureusement pas en valeur sa belle couleur mais elle m'a permis de sortir du placard un vieil aliment qui y trainait : les pâtes udon. J'avais eu un jour l'idée saugrenue de tester une recette de pâtes japonaises sur les membres de ma famille...Il s'avéra que personne n'aima le plat et je reléguai ces pâtes au rang d' "ingrédient indésirable".

L'envie persistante de plats japonais et de chou chinois vint à bout de mon traumatisme! Puisqu'il n'y avait pas de chou chinois dans mon panier, j'allais le remplacer par ce que j'avais sous la main : le fameux Chou Violet de Pontoise!

Voici la recette de la poêlée - symbole secret de ma réconciliation avec les pâtes udon.

Oui je fais dans les clichés.

Ingrédients :
- 250g de pâtes udon
- 1/2 chou Violet de Pontoise
- 2 carottes
- 200g de champignons de Paris
- 3 échalotes
- 1 gousse d'ail
- 1/4 de c. à c. de piment de Cayenne
- 1 c. à c. de gingembre
- 1 c. à c. de poivre noir
- 3 c. à s. de sauce shoyu
- 2 c. à s. de jus de Yuzu
- 4 c. à s. d'huile de sésame

Recette :

Faire chauffer 2 c. à s. d'huile de sésame dans un wok. Faire revenir les échalotes émincées, l'ail écrasé avec le piment, le gingembre et le poivre pendant 3 minutes puis réserver.

Râper grossièrement les carottes, émincer finement le chou, émincer les champignons. Faire chauffer 2 c. à s. d'huile de sésame dans le wok déjà précédemment utilisé puis faire sauter à feu moyen/vif les légumes jusqu'à qu'ils soient tendres (cela prend environ 30 minutes).

Pendant ce temps-là, faire cuire les pâtes udon. Les égoutter puis les réserver.

Une fois les légumes cuits, ajouter l'échalote et l'ail réservé ainsi que la sauce shoyu et le jus de Yuzu. Bien mélanger. Servir sur un lit de pâtes udon.

Les échalotes se remplacent sans problème par des oignons nouveaux. Si vous ne trouvez pas de Yuzu ou de jus de Yuzu, remplacez-le par un mélange de jus de citron jaune et vert. Je n'aime pas quand le plat est trop épicé mais Nicolas si, du coup nous faisons en général un compromis, afin que je ne finisse pas la bouche en feu mais que le plat soit tout de même bien relevé. N'hésitez donc pas à ajuster la quantité des épices selon votre propre goût.

Ma première manif auprès du CRAC à Vic-Fezensac, le 25 janvier 2015

Mon « JE SUIS CHARLIE », je l'ai vécu le 24 août 2014 en découvrant des images de violences inouïes infligées aux militants pacifistes anti-corrida par des aficionados et CRS dans les arènes de Mautbourguet.
https://www.youtube.com/watch?x-yt-cl=85114404&x-yt-ts=1422579428&v=JvEp4EOIrxY

Petit rappel des faits :
http://www.anticorrida.com/anticorridas-envahissent-arene-maubourguet.html

Ce jour-là, j'ai compris qu'en réponse au message pacifiste des militants souhaitant défendre les droits de petits veaux torturés et massacrés, il y avait les coups, les injures, le mépris, les menaces, les amendes, les gardes à vue, la HAINE...

Je me suis promis dès cet instant de manifester également ma protestation contre cette ignoble cruauté afin de soutenir et de renforcer la voix des veaux martyrs contre ceux qui veulent nous faire peur, nous faire taire. Le site du CRAC EUROPE est extrêmement bien fait et grâce à la carte rouge sang des corridas, on identifie rapidement les arènes les plus proches de chez soi.
http://www.anticorrida.com/La-carte-rouge-sang-des-corridas-en-France.html

J'ai ainsi participé à ma première manif anti-corrida déclarée par le CRAC à Vic-Fezensac le 25 janvier 2015.

Ce jour-là, je ne suis pas la seule en avance, je reconnais immédiatement Jean-Pierre Garrigues déjà sur les lieux. Les manifestants se rallient à lui petit à petit et nous partons sur les lieux imposés par un arrêté municipal -pris au pied levé- à une centaine de mètres des arènes.
Le CRAC EUROPE est vraiment une association pro. Tout est prévu : fanions, pancartes, panneaux, sifflets....Ses représentants sont présents pour nous encadrer et pour nous donner des conseils.

Ainsi commence l'arrivée des aficionados... Je n'étais pas préparée à « ça ». Il fallait que je le vois de mes propres yeux....Oui, attendez, je vais m'expliquer....

J'ai bêtement cru avec nos panneaux « corrida = barbarie », nos slogans « la torture n'est pas un spectacle », nos visuels « silence, ici on massacre des veaux »......que les spectateurs auraient un déclic et rebrousseraient chemin. J'ai VRAIMENT NAÏVEMENT pensé qu'on leur ouvrirait les yeux, qu'en leur communiquant notre effroi face à leur inhumanité, ils en prendraient enfin conscience, qu'ils annuleraient la tuerie et pourquoi pas boire un verre ensemble!
Mais non.

Rien.

Les aficionados (du vieux beau bronzé UV à gros ventre, en passant par les personnes âgées défraîchies, les jeunes couples faux bourgeois......jusqu'à Mr et Mme Tout Le Monde en apparence) à moins d'être déficients mentalement, sont parfaitement conscients de la souffrance infligée au veau martyr. Et ils aiment ça, c'est aussi simple que cela.

Je suis abasourdie depuis ce jour.

En tant que végétalienne, j'ai toujours gardé foi en l'humain. Je garde à l'esprit par exemple que si les carnivores étaient aussi bien informés que les végétaliens, si ils possédaient la même volonté, la même envie de vivre en cohérence avec eux-mêmes, ils deviendraient végétaliens. (Il faudrait aussi qu'ils soient moins manipulés par les lobbyistes pro-viande, on y reviendra dans un prochain article). Mais ici, nous sommes en présence d'individus qui payent pour assister à la torture d'un pauvre animal. Un vrai créneau pour Farid de la Morlette !
Des individus qu'aucun discours ne pourra ramener à la raison : ils aiment voir le coup asséné, le sang couler, le veau pleurer. Je ne vais pas polémiquer sur la mise en scène, la pseudo-symbolique de la corrida : de cette mascarade, je me fiche.
Nous avons simplement des gens qui bavent de plaisir devant un bébé qui se faire massacrer et qui n'a de cesse d'appeler sa mère. Appelez-ça comme vous voudrez. Pour moi, il s'agit de sadisme. SADISME oui c'est bien ce dont on parle.

Cette action anti-corrida du 25 janvier 2015 a ouvert en moi la brèche de la protestation. Après m'être époumonée pour défendre ce veau, j'ai désormais envie de hurler dans mon hypermarché au rayon cadavre, j'ose être enfin plus directe et moins consensuelle avec les personnes qui exploitent de près ou de loin les animaux. J'ai envie de dénoncer chacune de ces injustices pour au moins me dire « ce que je pouvais faire, je l'ai fait ».

Je suis désormais adhérente au CRAC, plus pour la voix apportée, que pour l'argent. Et je peux enfin dire : « Rejoignez-nous ».

Quiche moutardée aux deux choux

Ce plat est né de la rencontre de deux choux qui se sont retrouvés dans mon panier la même semaine. Le premier, insolite, est le brocoli à jets violets, de son petit nom anglais purple sprouting broccoli. Autant dire que lorsque j'ai lu la description de mon panier sur Internet, je me suis posée quelques questions. Mais comme ils ont l'habitude de mettre plusieurs variétés de légumes, au fil du temps, j'ai pensé que c'était un simple brocolis violet ... ce qui me réjouissais déjà ! 

J'adore les couleurs non ordinaires pour les légumes: le violet pour le brocoli et les carottes, le blanc pour l'aubergine, le vert pour le citron... Lorsque j'ai déballé les légumes, quelle ne fut pas ma surprise. D'accord, j'ai reconnu la "bête" de suite malgré le côté "éclaté" de ses bouquets, mais j'étais intriguée. J'ai donc commencé ma recherche pour voir de quoi il s'agissait exactement et trouver entre autre son nom français ce qui s'est avéré un peu laborieux. Mais j'avoue, j'aime jouer au détective pour deviner ce qu'il se cache derrière ces noms mystérieux. Ainsi, ces quelques connaissances acquises, il me restait à savoir qu'en faire. J'avais plusieurs recettes de brocolis qui n'attendaient qu'à être réalisées mais je voulais mettre en avant sa belle couleur et par conséquent le gratin de brocolis et pomme de terre que me réclamait Nicolas était exclu d'office!

Brocolis à jets violets

La solution vint de l'autre chou présent dans ce panier, à savoir les choux de Bruxelles. Je vous ai déjà parlé de mon désamour pour les choux; si mes goûts ont parfois changé avec le temps, pour le chou de Bruxelles, rien n'y fait: je n'aime toujours pas ça. Bien qu'ayant découvert cette recette de 100 % Végétal grâce à laquelle "ils passent" en toute facilité (merci Marie), je ne peux quand même pas refaire indéfiniment cette unique recette pour cuisiner les choux de Bruxelles. Surtout que Nicolas les aimant, même en stoppant les paniers de légumes, il finirait bien par m'en réclamer (et parfois il en achète et se les cuisine tout seul mais c'est rare). Je devais donc réfléchir à une autre recette acceptable pour moi. L'un des plats qui me permet de "cacher" facilement les légumes et de me les rendre tout de suite plus gourmands, c'est la quiche. Je suis une fan inconditionnelle des quiches. J'en mangerais presque tous les jours si c'était raisonnable. J'ai alors découvert la tarte moutardée aux choux de Bruxelles au détour de mes recherches et ce fut le déclic. Bien sûr elle n'était pas végane, même pas végétarienne (cette manie de rajouter des lardons) et puis les tomates n'étant pas de saison, j'ai eu l'idée de les remplacer par du brocoli. Enfin, toujours sur ma lancée pour utiliser toutes les parties des légumes, le concept d'ajouter le tronc du brocoli à l'appareil de la quiche me vint naturellement.


 

Le brocolis sous toutes ses coutures

Et après cette très longue introduction, voici donc venu le temps de la présentation de la recette.

Ingrédients :
- Pâte brisée
- 250g de choux de Bruxelles
- 200g de brocolis à jets violets
- 200 mL de crème soja
- 1 c. à c. de fécule de maïs
- 1 c. à s. de tahin
- Moutarde forte
- Sel, poivre

Recette :

Laver les choux de Bruxelles, couper la base, enlever les feuilles trop abimées puis les cuire à la vapeur jusqu'à qu'ils soient fondants (15/20 minutes). Laisser égoutter puis les émincer et réserver.

Laver les brocolis, enlever les feuilles, séparer les fleurettes des tiges et couper la base du tronc. Cuire les fleurettes à la vapeur jusqu'à qu'elles commencent à devenir tendre; elles doivent rester entières lorsqu'on les manipule. (5 minutes). Les plonger dans l'eau froide pour stopper la cuisson et conserver leur couleur au maximum. Puis les égoutter et réserver.

Couper les tiges du tronc, éplucher le tronc puis le couper en morceaux d'à peu près la même épaisseurs que les tiges afin que la cuisson soit uniforme. Les cuire à la vapeur jusqu'à qu'ils soient bien tendres. (15/20 minutes)

Étaler la pâte brisée et la cuire à blanc à 180°C dans un four préchauffé pendant 10 minutes environ.

Mixer les troncs des brocolis avec la crème soja, la fécule de mais, le tahin, sel et poivre afin d'obtenir une pâte lisse et épaisse. Mélanger les choux de Bruxelles à la crème.

Tapisser la pâte brisée de moutarde.

Verser le mélange crème/choux de Bruxelles sur la tarte puis ajouter les fleurettes de brocolis sur le dessus.

Faire cuire dans un four préchauffé à 180°C pendant 40/50 minutes.

Quiche moutardée aux deux choux

La moutarde de Dijon qu'on trouve en Angleterre n'est pas très forte et comme j'aime sentir le goût de la moutarde c'est pour ça que j'en mets 5 cuillères à café. Avec une moutarde française plus forte je pense que 2 ou 3 cuillères devrait suffire selon votre goût.
 
Cette recette est bien entendue parfaitement réalisable avec des brocolis classiques. Il suffit de substituer les brocolis à jets par des brocolis classiques. Il y aura plus de crème car les tronc des brocolis classique sont plus volumineux, ce qui atténuera un peu le goût moutardé. Les temps de cuisson sont mis à titre indicatif. Mon four est poussif et en guise de cuiseur vapeur j'utilise mon cuiseur à riz, n'hésitez donc pas à vérifier l'état de vos aliments pendant la cuisson.

Pour une quiche plus épaisse, vous pouvez ajouter des dés de tofu fumé que vous aurez au préalable fait revenir à la poêle ou non. Les deux fonctionnent très bien. Pour ma part je préfère cette quiche nature.