Il n'était pas dans mes
intentions d'écrire un article sur la manifestation anti-corrida du
15 février 2015 à Magescq. Mais après avoir lu le pompon de la
minablerie du côté de chez Viard, impossible d'y résister.
Oui, NOUS ETIONS 40 !
Non pas 40 personnes, mais 40 représentants de millions de
personnes définitivement contre la corrida, 40 représentants des
valeurs les plus nobles de l'Humanité venus manifester encore
une fois contre la cruauté humaine.
Comment ne pas se féliciter
de réunir des dizaines de militants venus de la France entière, à
chaque torture d'êtres vivants servie en distraction dominicale ?
Le gymnase-arène au second plan à droite. La bâche verte pour dissimuler la sortie des cadavres. |
Nous avons la jeunesse
avec nous, nos valeurs et notre infaillible sens de la justice.
Nous
marchons, le sens du vent de l'Histoire dans le dos, nous œuvrons
pour l'abolition de toutes les formes que revêt la cruauté
humaine.
Les amateurs de sang nous craignent, leurs
portes-paroles feignent de se rassurer en minimisant nos actions car
ils savent que la fin de leurs sanglantes réjouissances approche.
Ils se gaussent de notre nombre, tout en sachant qu'un seul d'entre
nous suffit à gâcher leur « fête ». Nous sommes leur
petite dent creuse, cette fine douleur lancinante qui se rappelle à
eux lorsqu'ils ne s'y attendent pas.
Nous sommes la voie de
protestation contre leur barbarie, celle qui rappelle à qui veut
l'entendre que pour exister, la corrida oblige une dérogation à
l'article 521-1 du code pénal visant à protéger les animaux :
alinéa 1 : « Le
fait, publiquement ou non, d'exercer des sévices graves, ou de
nature sexuelle, ou de commettre un acte de cruauté envers un animal
domestique, ou apprivoisé, ou tenu en captivité, est puni de deux
ans d'emprisonnement et de 30 000 euros d'amende. » ;
alinéa 7 : « Les dispositions du présent article ne
sont pas applicables aux courses de taureaux lorsqu'une tradition
locale ininterrompue peut être invoquée. Elles ne sont pas non plus
applicables aux combats de coqs dans les localités où une tradition
ininterrompue peut être établie ».
Déroger à cette loi
de protection animale est l'aveu de sévices graves et cruels envers
les taureaux et veaux.
Et ce
ne sont pas les individus croisés sur le chemin de l'arène allant
se repaître de sang, qui me contrediront, faute d'équipement
permettant toute éventuelle réflexion.
Qui
la grand-mère adepte du majeur tendu,
Qui Miss bimbo peroxydée
de Magescq,
Qui l'énergumène déguisé en caricature de
caricature de bourreau,
Qui ce jeune couple amenant nouveau-né en poussette et enfant en bas-âge afin de passer un bon
moment en famille sur fond de violence des hommes,
Qui cet
adolescent en âge de soif de rébellion qui s'y rend « parce
qu'on lui a payé sa place »,
Qui ce vieil homme clamant
avec un air fort intelligent, que la torture est un spectacle, oui
Madame.
Je
suis fière d'avoir manifesté à Magescq, fière d'avoir contesté
ces infâmes massacres, pleuré les 6 veaux-martyrs dont les plaintes
ont été recouvertes par les airs dégoulinants d'une funeste
fanfare.
"Chacun a la
responsabilité morale de désobéir aux lois injustes" Martin
Luther King
Bravo et merci pour eux d'avoir été là
RépondreSupprimerMerci
RépondreSupprimerFélicitations,merci pour les sans-voix !
RépondreSupprimerMerci à vous d'avoir pris le temps de me lire, merci pour votre sensibilité à la cause.
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