21 février 2015

Les oubliés de Magescq, 15 février 2015

Il n'était pas dans mes intentions d'écrire un article sur la manifestation anti-corrida du 15 février 2015 à Magescq. Mais après avoir lu le pompon de la minablerie du côté de chez Viard, impossible d'y résister.


Oui, NOUS ETIONS 40 ! 
Non pas 40 personnes, mais 40 représentants de millions de personnes définitivement contre la corrida, 40 représentants des valeurs les plus nobles de l'Humanité venus manifester encore une fois contre la cruauté humaine.
Comment ne pas se féliciter de réunir des dizaines de militants venus de la France entière, à chaque torture d'êtres vivants servie en distraction dominicale ? 

Le gymnase-arène au second plan à droite. La bâche verte pour dissimuler la sortie des cadavres.


Nous avons la jeunesse avec nous, nos valeurs et notre infaillible sens de la justice. 
Nous marchons, le sens du vent de l'Histoire dans le dos, nous œuvrons pour l'abolition de toutes les formes que revêt la cruauté humaine.

Les amateurs de sang nous craignent, leurs portes-paroles feignent de se rassurer en minimisant nos actions car ils savent que la fin de leurs sanglantes réjouissances approche. Ils se gaussent de notre nombre, tout en sachant qu'un seul d'entre nous suffit à gâcher leur « fête ». Nous sommes leur petite dent creuse, cette fine douleur lancinante qui se rappelle à eux lorsqu'ils ne s'y attendent pas.

Nous sommes la voie de protestation contre leur barbarie, celle qui rappelle à qui veut l'entendre que pour exister, la corrida oblige une dérogation à l'article 521-1 du code pénal visant à protéger les animaux : 
alinéa 1 : « Le fait, publiquement ou non, d'exercer des sévices graves, ou de nature sexuelle, ou de commettre un acte de cruauté envers un animal domestique, ou apprivoisé, ou tenu en captivité, est puni de deux ans d'emprisonnement et de 30 000 euros d'amende. » ; 
alinéa 7 : « Les dispositions du présent article ne sont pas applicables aux courses de taureaux lorsqu'une tradition locale ininterrompue peut être invoquée. Elles ne sont pas non plus applicables aux combats de coqs dans les localités où une tradition ininterrompue peut être établie ».
Déroger à cette loi de protection animale est l'aveu de sévices graves et cruels envers les taureaux et veaux.


Et ce ne sont pas les individus croisés sur le chemin de l'arène allant se repaître de sang, qui me contrediront, faute d'équipement permettant toute éventuelle réflexion.
Qui la grand-mère adepte du majeur tendu, 
Qui Miss bimbo peroxydée de Magescq,
Qui l'énergumène déguisé en caricature de caricature de bourreau, 
Qui ce jeune couple amenant nouveau-né en poussette et enfant en bas-âge afin de passer un bon moment en famille sur fond de violence des hommes,
Qui cet adolescent en âge de soif de rébellion qui s'y rend « parce qu'on lui a payé sa place »,
Qui ce vieil homme clamant avec un air fort intelligent, que la torture est un spectacle, oui Madame.

Je suis fière d'avoir manifesté à Magescq, fière d'avoir contesté ces infâmes massacres, pleuré les 6 veaux-martyrs dont les plaintes ont été recouvertes par les airs dégoulinants d'une funeste fanfare.

"Chacun a la responsabilité morale de désobéir aux lois injustes" Martin Luther King

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